Ce sont les deux méthodes pour enregistrer une image sous une forme numérique.
La plus utilisée par le grand public est la méthode matricielle … même si ce mot n'est pas connu. Ce type d'encodage est utilisé et approprié tant pour une création directe sur l'ordinateur, que pour une captation du visible autour de nous (appareils photo ou scanners). On quadrille l'espace du cadre avec un nombre donné de colonnes et de lignes, et pour chaque case le capteur (la machine) déduit isolément une valeur de couleur définie en luminosité, teinte, et saturation … et l'encode sous la forme d'une donnée numérique. Ces cases, quand elles sont affichées sur l'écran, correspondent à la logique des pixels.
Comme chaque pixel doit être codé, les fichiers matriciels sont assez lourds, du moins s'ils ne sont pas exportés dans un format d'allègement, comme le jpeg (on dit compressés). Les images numériques que le grand public manipule, ce sont toujours les formats matriciels compressés, comme ce fameux jpeg, dont la fonction est plus ou moins d'éviter d'enregistrer tous les pixels (cfr article dédié à l'exportation). Le fichier original, intact, est largement préférable pour le travail avec Gimp et autres. Mais comme le poids peut être un problème, il faudra le considérer selon plusieurs critères, évoqués plus tard.
Le logiciel libre de référence pour un travail qualitatif de retouche sur image matricielle s'appelle Gimp, et il peut-être comparé au très connu Photoshop.
L'image vectorielle est générée différemment. On y définit les contours des formes au moyen de courbes de fonctions géométriques (vecteurs), avant d'attribuer à ces formes une couleur de remplissage, ainsi qu'une couleur de contour. Une recette simple, qui permet de définir assez rapidement des formes lisibles en utilisant peu de place en mémoire. En contrepartie, elle favorisera des images lisses, composées surfaces de couleur régulières avec des bords nets ; impossible en vectoriel de quitter ce marqueur esthétique, dont s'est très bien accomodé le domaine du graphisme et de la publicité, qui l'utilise presque exclusivement, dès le stade de la génération d'image.
L'illustration, selon les contextes, fait régulièrement appel à l'image vectorisée, de nos jours.
La bande-dessinée reste basée sur l'image matricielle, probablement parce qu'on y recherche davantage un sens de l'écriture, à travers l'utilisation du trait (moins systématique dans l'illustration que dans la bande-dessinée), et que le vecteur est beaucoup moins adapté au trait que l'image matricielle.
Des conversions du matriciel vers le vectoriel sont possibles, et parfois pertinentes pour certains types de travaux.
Le logiciel libre de référence pour travailler sur des images vectorisées s'appelle Inkscape, et il peut être comparé au très connu Illustrator, programme d'Adobe. À noter : le nom Illustrator induit souvent le public en erreur sur le programme à privilégier lorsqu'on s'intéresse à l'informatique en illustration : le premier programme à apprendre est très clairement un programme matriciel comme Gimp ou Photoshop.
Dans les pages de ce wiki, je transmettrai essentiellement des connaissances en matière d'image matricielle.