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Pour manipuler des images sur un ordinateur jusqu'à l'étape de l'impression, il faut apprendre à jongler avec les 3 unités de mesure de précision ( = “définition” ) des images matricielles : les PIXELS , les CENTIMÈTRES , et les PPI . Ces unités permettent de se faire une idée de la quantité de détail à laquelle on aura accès dans notre fichier, et de la place qu'il occupera sur la papier une fois imprimé.
La taille en pixels nous indique le nombre de colonnes et de lignes dans la “matrice”. Elle se formule comme une multiplication, par exemple : 2584×3265. Cette donnée est incontournable, car elle définit la base de l'encodage numérique de n'importe quel type de fichier matriciel. À elle seule, la taille en pixels nous permet de nous faire une idée de la définition de l'image. Par exemple, si votre image/photo possède au moins 2000 pixels de large, vous disposez d'une définition suffisante pour imprimer votre image/photo sur une feuille A4 (sur la largeur utile de 20 cm) sans perte visible de qualité … c'est-à-dire sans voir la fameuse “pixelisation”. La taille en pixels est une donnée qui peut être modifiée dans la grande majorité des programmes qui manipulent les images. Mais le programme ne peut pas rajouter de la définition à l'image. Donc, augmenter la taille en pixel d'une image dont la définition est trop faible … ne donnera pas grand chose d'intéressant.
Il ne faut pas confondre l'unité de mesure “pixel” avec le “mégapixel”. Oubliez tout de suite les mégapixels, qui sont plutôt une unité de “vendeur d'appareil-photo”, inutilisable pour l'image imprimée. Là où la taille en pixels se mesurait sous la forme d'une multiplication (voir plus haut), les fabricants d'appareils photo se sont dit : donnons directement le résultat de la multiplication, ce sera plus impressionnant ! Et voilà le mégapixel, qui évoque les capacités de “finesse” des capteurs de leurs machines (souvent trompeuses car elles ne sont pas les seules à intervenir dans la qualité du résultat). On perd aussi au passage le rapport hauteur/largeur de l'image ; il pourrait aussi bien s'agir d'une image très basse mais extrêmement longue.
La taille en pixels ne nous permet pas d'appréhender ce qui concerne le papier, ni en amont ni en aval. En amont, il s'agit de la taille du document d'origine. En aval, il s'agit de la taille de l'image sur le document quand il sera imprimé.
C'est là qu'intervient la taille en cm. On a plus rarement accès à ce paramètre, dans les programmes qui lisent des images. Mais bien sûr, c'est possible dans des pointures comme Gimp, Photoshop, Scribus et Indesign.
Quand un appareil photo numérise une image, il ne lui spécifie aucune taille en cm, puisque la seule “taille” d'une image photographiée, c'est celle du capteur photographique, qui est beaucoup plus petit que les choses qu'il photographie.
Par contre, quand un scanner numérise une image, la taille en cm de la zone qui a été numérisée, est très précisément mesurée, et intégrée dans les données du fichier. En effet, c'est une donnée importante dès que l'on veut reproduire une image qui existe auparavant sur le papier. Si les programmes de traitement d'image permettent de modifier la taille en cm, c'est pour contrôler finement l'échelle à laquelle l'image sera imprimée ensuite. Même si ensuite, au stade de l'impression, on pourra configurer les paramètres d'impression pour une autre taille … mais il est néanmoins fondammental que la taille souhaitée par la personne qui a généré le fichier PDF soit accessible. C'est un point de repère de ce que l'artiste souhaite voir imprimé.
On peut déduire que la taille en centimètres ne se suffit pas à elle-même pour connaître la définition d'une image matricielle. Par exemple, une image de 9 x 9 cm pourrait très bien avoir une matrice très grossière de 32 colonnes et 32 lignes, et s'agissant d'un portrait, avec cette définition-là il serait impossible d'y reconnaître qui que ce soit
=== Les PPI
Le PPI est l'unité qui découle logiquement des deux autres. S'agirait-il du … pixels par centimètre ? Presque ! C'est le monde anglo-saxon qui a été le premier à imposer une norme ; c'est donc l'unité de mesure du pouce, “inch” en anglais, qui a été utilisée, pour créer le “pixel-per-inch”, donc “pixel-par-pouce”. Sur un scanner, c'est une donnée capitale, que l'utilisateur·trice doit prendre soin de régler AVANT de lancer la numérisation. C'est ce réglage qui va définir avec quelle finesse de détail le scanner doit capturer l'image.
Dans le menu de réglage, vous verrez plus souvent “DPI” que “PPI”, mais vous pouvez considérer que ces mesures sont équivalentes.
Retenez ce standard qu'il faut respecter si vous souhaitez ré-imprimer une image à une échelle de 100% : il faut la scanner en 300 DPI .
En noir et blanc (sous-entendu : avec des nuances de gris) il arrive que l'on prenne la précaution de monter à 600. Et la très haute précision de 1200 DPI ne sera réservée qu'aux cas particuliers où on doit imprimer dans un noir et blanc très contrasté, et qu'il sera nécessaire de transmettre des fichiers dits “bitmap” qui sont adaptés à ce type de contrastes comprenant seulement deux valeurs : noir et blanc. Ce sera parfois le cas pour des reproductions fines de planches réalisées à l'encre de chine.
N'oubliez pas de prévoir les agrandissements : si l'on sait d'avance que l'on va imprimer deux fois plus grand … il faut évidemment scanner à un PPI … deux fois plus élevé !
=== En résumé :
* la définition d'une image peut se mesurer très simplement avec sa taille en pixels. Cela suffit, tant que l'image n'est pas imprimée. * une fois que l'on envisage l'impression, il faudra avoir accès (avant le scan) au réglage des PPI. Et par la suite (après le scan) il faudra jongler entre les trois unités de mesure pour obtenir ce que l'on veut, en veillant à ne pas faire de fausse manoeuvre qui nous ferait perdre la définition de l'image. * Comme les 3 unités de mesure sont liées, il est possible de calculer des équivalences. Par exemple, une photo de format standard 10 x 15 en 300 ppi … équivaut à un taille pixels de 1772 x 1181.
Passez jeter un oeil dans les réglages par défaut de vos téléphones ou appareils photo ; vous constaterez que la grande majorité des photos que vous prenez ont une quantité de pixels inutilement élevée. Elles atteignent maintenant facilement 5000 pixels de long. Quand on sait que la définition nécessaire pour imprimer une photo en format standard est de 1772 pixels de long (voir ci-dessus) ; et qu'on considère la différence de poids importante entre une image jpeg de 1800 pixels de long, et une autre de 5000 pixels de long ; quand on sait par ailleurs ce que représente, en terme d'énergie et de pollution, le stockage et l'échange de ces photos sur les serveurs, clouds, et réseaux sociaux … Donc, une proposition : réglons mieux la définition “par défaut” de nos capteurs photo !